ZORO est arrivé au Cap ! et alors ?

MEMOIRE D’AFRIQUE en CASAMANCE

MEMOIRES D’AFRIQUE

Abdoulaye SOW alias “ZORO”

Il est arrivé en 1998 au village de Cap Skirring. Il avait 28 ans et pour tout bagage un sac à dos.

ll n’avait pas à ses trousses un type nommé “Jojo le Bouffi” comme dans la chanson, seulement une passion, la “rencontre”, celle d’un autre type !

Masque FAN

POURQUOI ZORO ?

Quand on est un jeune garçon de 8 ans et que l’on admire celui qui vient délivrer la “pauvre Suzy”, que l’on est le fils d’un antiquaire en Côte d’Ivoire, on comprend tout de suite que ce nom de ZORO n’est pas commun, qu’il va susciter la curiosité, celle-là même qui l’anime et que l’on est destiné à marcher sur un chemin particulier…

ET ALORS ?

Moi j’ai rencontré l’homme ce matin de janvier, sans son cheval, son flingue, son lasso mais il a pu me délivrer de mes questions tout en déballant à mes pieds quelques trésors, ! des objets qui existaient déjà bien avant ma venue au monde. Quelle émotion de les voir, de les toucher !

Il m’explique et j’en conviens tout à fait car je le ressens bien, que l’objet parle. Il est un dialogue intime avec celui qui le contemple et l’on peut parler à juste titre d’une “rencontre”. Il arrive souvent me dit-il que celle-ci progresse entre l’acheteur et l’objet, comme cela peut se produire entre deux personnes.

Je me dis que finalement ce métier d’antiquaire ressemble à une quête, un voyage dans le temps, un prière permanente, un grand voyage !

ZORO en effet parcours toute l’Afrique et expose chaque année en Europe.

Porte Dogon

ET ALORS ?

ZORO est arrivé et ils sont tous là !

Les masques, les bronzes, les tabourets, les lits, les ? que sais je moi ? il y en a beaucoup, venus de Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Fasso, du Cameroun, du Niger, du Nigeria, du Gabon, du Bénin, du Togo et plus encore !

Je ne sais plus où poser mes yeux il y en a tant que j’aimerais planter ma tente là ! à l’intérieur de la boutique ! et la nuit à la lueur de la torche venir parler à chacun. Ils me raconteraient certainement des histoires sans fin.

Eux perdureront bien après notre départ… n’est ce pas fascinant !

ZORO me confie que parfois, il est tant attaché à une pièce qu’il la cède seulement à une personne qu’il apprécie car il sait que le lien ne sera jamais rompu. Un amour vrai ne peut pas s’éteindre n’est-ce pas ?

Ces objets sont bien plus que des pièces de bois, de bronze ou tout autre matière. Ils traduisent une culture, des rituels. Ils traversent le temps, participent à l’histoire des hommes, écrivant à chaque étape du chemin une nouvelle partition. Nous marchons un temps ensemble puis nos routes se séparent. Nous humains sommes mortels, eux sont éternels !

ET ALORS ?

ZORO me confie : “I have a dream”

Les rêves, les jolis rêves il n’y a que ça de vrai dit la chanson… (une autre que je suis seule à connaitre…).

Merci ZORO d’avoir un rêve, cela définit notre trajet de vie et révèle la conscience de ce que nous devons accomplir sur cette terre. Souhaitons qu’il se réalise un jour.

Et pour le “fun”, voici la chanson de ZORO que chantait Henri Salvador.

Dans mon fauteuil, je regardais
Le film à la télé
Un type nommé Jojo le Bouffi
Poursuivait la pauvre Suzy
Il la coinça près de la scierie
Et très méchamment lui dit :
Si tu m’donnes pas ton ranch, en moins d’deux

Je vais t’couper en deux
Puis il l’empoigna
– Et alors ?
Ben, il la ficela
– Et alors ?
Il la mit sous la scie
– Et alors ? Et alors ?Eh, eh, Zorro est arrivé
Sans s’presser
Le grand Zorro, le beau Zorro
Avec son ch’val et son grand chapeauMais bientôt j’ai pris la deuxième chaine
Car un vieux schnock parlait
Charmante soirée, sur la deuxième chaine
Ils passaient le même navet
Près d’une cabane Jo le Bouffi
Coinçait la pauvre Suzy
Et il lui disait :
Donne-moi ton ranch, eh, poupée !
Ou j’te transforme en purée
Puis il l’empoigna
– Et alors ?
Ben, il la ficela- Et alors ?
Il mit le feu à la dynamite
– Et alors ? Et alors ?Mais moi j’en avais tellement marre
J’ai repris la première chaine
Et devant mes yeux, mes yeux hagards
Se déroulait la même scène
Et Jojo, Jojo le Bouffi
Dans un sac fourrait Suzy
Disant :
Donne-moi ton ranch, eh, boudin !
Ou j’vais t’balancer sous l’train
Puis il l’empoigna
– Et alors ?
Ben il la ficela
– Et alors ?
Sur les rails il la fit rouler
– Et alors ?
Ben le train arrivait, les copains !
– Et alors ? Et alors ?Eh, eh, Zorro est arrivé
Sans s’presser
Le grand Zorro, le beau Zorro
Avec son ch’val et son grand chapeau
Avec son flingue et son grand lasso
Avec ses bottes et son vieux banjoAh ! Ah ! Sacré Zorro, va !
Ah ah ah ah !

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